samedi 30 août 2008

Welcome to the White House

Je me demande pourquoi on fait autant cas de la Maison Blanche... Après tout, c'est une maison comme toutes les autres, à part qu'elle est blanche et que le président y vit. Pour y entrer c'est pareil qu'ailleurs, il suffit de sonner et on vient vous ouvrir.

Bon, je vous cache pas que j'ai sonné mais personne n'est venu. Je pense que le président Bush n'a pas du entendre. Il était 16h, c'est l'heure de son bain je crois. Je réessaierai une autre fois...

mercredi 27 août 2008

Alcohol is poison my friend


"Hi, my name is David, I'm 19 years old so I can't drink alcohol!". Bienvenue à l'ANANA (Association des Non-Alcooliques Non-Anonymes). Chaque étudiant se présente, donne son prénom et son âge, et la réaction de ses interlocuteurs est alors imminente : "Oh great, you can go to bars !" ou alors "Oh that's too bad, you can't drink !". La consommation d'alcool - ou plutôt l'interdiction de boire avant 21 ans - est au cœur de toutes les discussions et de toutes les soirées étudiantes. Et pour cause: il est impossible d'éviter, de contourner, d'oublier ou de passer outre cette interdiction.

Puisque que tous les étudiants américains logent en campus universitaire avec un ou deux roomate(s), il est normal de vouloir sortir, go to some nice place, pour boire un verre et discuter. Mais avant la date fatidique du 21ème anniversaire c'est chose impossible. Les cartes d'identités sont inspectées avec minutie à l'entrée de tout bar. Y entrer avant l'âge requis, même pour y boire un soda ou un jus d'orange, est totalement inenvisageable.

Avant 21 ans il est interdit de se procurer de l'alcool, interdit d'en consommer, interdit même d'être en présence de buveurs d'alcool. A tout âge il est interdit de se balader avec une bouteille ouverte, interdit d’acheter de l’alcool après 21h à Washington, interdit d'être ivre sur la voie publique. INTERDIT, INTERDIT, INTERDIT !!!!

Et pour en rajouter une couche, voici que le responsable du campus nous convoque pour nous déballer un speech de 15 min sur les méfaits de l'alcool. Alcohol is poison my friend! You can die because of alcohol. Si vous voyez quelqu'un en train de vomir ou d'essayer de vomir c'est le signe qu'il a trop bu. Dans ce cas, peut importe le règlement, appelez les secours, il faut l’emmener à l'hôpital de toute urgence. Safety first !

Le conservatisme et puritanisme américain prend ici le pas sur toute notion de bon sens. Est-il si grave de boire un verre de bière ou même de se prendre une cuite ? Est-il logique de pouvoir voter, conduire, ou même porter une arme mais de ne pas avoir le droit de siroter tranquillement un verre de vin blanc ?

Nous allons entre français et américains dans un restaurant. L’un des américains, Mike, sort quelques minutes et revient avec un air narquois et une petite bouteille verte cachée sous son blouson. Il s’agit d’une liqueur allemande de mauvaise qualité et d’un gout douteux, mais qui a le mérite d’être alcoolisé à plus de 30°, me dit-il avec un sourire en coin. Deux jours plus tard, une fraternité est organisée. Le concept : une grande fête dans une maison perdue au milieu de nulle part, un lieu inconnu où il est impossible de se rendre sans accompagnement, une salle blindée respirant la sueur et le renfermé, et de grands adolescents jouant avec un plaisir non dissimulé à des jeux d’alcools trash et totalement illicites.

Attraction de l’inconnu ? Sentiment d’injustice ? Besoin de socialisation ? Goût pour la transgression ? Probablement un peu de tout cela à la fois… Quelles qu'en soient les raisons, ces interdictions conduisent les américains tout droit à l'excès.

Trafic de fausses cartes d'identités à plus de 200$, consommation abusive d'alcool de mauvaise qualité, profusion de soirées alcoolisées illicites et dangereuses... Non, la mesure n’est pas de mise, l'objectif n’étant pas tant de profiter des agréments de l’alcool que de braver les interdits. Contrairement à notre culture française, l'alcool est encore un sujet taboo aux Etats-Unis. Alors qu'en France il est appréciable et convivial de savourer en famille un verre de vin rouge lors d'un bon repas, le manque de tolérance des américains sur ce sujet pousse les étudiants à réagir de façon totalement démesurée.

Dans un article du New York Times, l’auteur Jack Hitt soulève une question pertinente et y répond logiquement : « Pourquoi les étudiants [américains] boivent ils aussi stupidement ? Parce que boire intelligemment est interdit par la loi ! ».

jeudi 21 août 2008

La folie des grandeurs

Tout est grand, que dis-je, tout est ENORME !!! A peine débarqués de l’avion me voici projetée dans un monde surdimensionné, un monde de géant.

Partager les frais de taxis à plusieurs c’est plutôt bien, mais monter à plus de deux dans un taxi avec chacun deux valises énormes de plus de 20kg est un véritable défi en France. Ici, cela ne pose aucun souci, avec le Super Shuttle, un super taxi super américain on peut même monter à 3…4…5…6 avec des super valises, les doigts dans le nez !

Une voiture sur trois est un énorme 4x4 ici, pas de petite clio ou twingo à l’horizon (sniff !), que des marques américaines. Mais pour montrer qu’ils y mettent du leur pour lutter contre le réchauffement climatique, nous pouvons apercevoir de temps à autre un bus portant l’inscription « This bus is running on natural gas ». Ouf, on est rassurés !

Ne trouvant rien d’ouvert le soir de mon arrivée, me voici contrainte de manger au Z-burger. Je commande donc un cheeseburger et une petite bouteille d’eau (eh oui, j'essaie comme je peux de tenir mes bonnes résolutions...). Et à ma grande surprise je constate que le simple cheesburger est deux fois plus gros qu’un Big Mac français et qu’il ne rentre même pas dans ma bouche. Heureusement que je n’ai pas pris de frites, la seule vue de leur scintillement graisseux me révulse. J’évite de compter mentalement le nombre de calories de chacune de mes bouchées huileuses et me demande si je serai capable de terminer mon repas, lorsque j’aperçois sur le panneau la mention « cholesterol free » en dessous du hamburger. Oh bah dans ce cas, on est sauvé !

Le lendemain je vais faire mes courses, il me faut acheter des draps, une couette, du shampoing et du dentifrice. J’ai un lit simple, mais le matelas américain est de 10cm plus grand que le français (pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?). Devant le rayon nous n’avons non pas deux, mais trois tailles de draps : Twins, Queen and King. Twin, c’est le simple, Queen c’est le double, et King… c’est le triple ! Oui parce c’est toujours bien d’avoir une place pour une troisième personne dans son lit au cas où… Pour ce qui est du shampoing et du dentifrice, leur taille est simplement démentielle !

Bref, ce n’est pas un mythe, les américains ont bel et bien la folie des grandeurs. Mais il faut avouer que l’Amérique est tout de même une grande et magnifique nation. God, I’m so happy to be here!

jeudi 14 août 2008

Caro aux States !

Vous connaissez Caro à l'Ecole, vous avez aimé Caro à la plage, vous allez adorer Caro aux States ! Eh oui, la suite des aventures de Caro devrait être intéressante, et pourrait même être surprenante voire palpitante...

Car initialement c'était bien pour cette raison que j'avais créé ce blog, pour vous faire partager mes péripéties outre atlantique et vous raconter ma fabuleuse expérience. Demain je m'envolerai vers les USA et je vivrai pendant 4 mois dans un campus Américain à Washington DC. Suivre des cours de politique étrangère dans une université située au beau milieu de la capitale politique des Etats Unis, et ce en pleine période électorale, promet d'être passionnant.


A coté de ça il me faudra relever plusieurs défis :
  • Serais-je capable d'arriver à l'heure, avec tous les papiers nécessaires (passeport, visa, billets d'avion, formulaires) ainsi qu'avec une valise complète à l'aéroport ? Pour le moment j'ai quasiment tout terminé et je trouve ça louche : je suis jamais en avance d'habitude, c'est bizarre...
  • Pourrais-je me retenir de balancer une blague ou un petit mot d'humour à l'aéroport ou à la douane quand on me demandera pour la quinzième fois consécutive si je suis une terroriste ou si je me suis déjà fait expulser d'Amérique ?
  • Est il physiologiquement possible de vivre 4 mois aux USA sans prendre 15 kg et SURTOUT pourrais je survivre au manque de fromage qui pue et de bon pain (eh oui, je suis une vraie française!) ?
  • Aurais-je le temps de réaliser tout ce que je m'étais promis de faire : manger des nouilles chinoises debout en marchant sur les trottoirs de la 5ème avenue (à NY) tout en téléphonant et en lisant le New York Times (ou le Washington Post), assister à un meeting politique en faveur d'Obama, regarder un match de basket, me la jouer pom-pom girl (save the cheerleader, save the world) et supporter mon université à un tournoi inter-universitaire, visiter la Maison Blanche... et j'en passe !
  • Pourrais-je me lier d'amitié avec ma future roommate, une VRAIE américaine, blonde avec un sourire ultra-bright, venue tout droit de Californie ?
  • Et enfin, reviendrais-je quasiment bilingue, les étoiles plein les yeux, racontant mon histoire à qui veut -ou ne veut pas- l'entendre, entrecoupée de "Euh, mince, comment on dit déjà en français j'ai oublié..." !?
Vous connaîtrez bientôt la réponse à toutes ces questions, mais avant il me faut terminer mes préparatifs pour ce fabuleux voyage...
 
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