jeudi 26 novembre 2009

Je n'y ai vu que du feu !


Il y a quelques jours à peine, alors que je rentrais chez moi en milieu d'après-midi, j'aperçus un jeune homme qui sonnait à ma porte. Curiosité d'abord : mais qui est-ce ? Je ne le connais pas. Est-ce un ami de la famille ? Je m'approche, arrive à une dizaine de mètres de lui et distingue alors son habit de pompier. Nervosité ensuite : qu'est ce qui se passe, il y a le feu chez moi ? Oui, sans doute, et donc tout naturellement ce jeune pompier vient à pied avec son sac à dos sur le dos et attend gentiment qu'on réponde à l'interphone. Non, ça ne peut pas être ça. Mais alors pourquoi est il là ? J'arrive à son niveau et il me dit "Bonjour, je viens pour le calendrier des pompiers!". Ravissement enfin. Le calendrier des pompiers ! Comment n'y ais je pas pensé plus tôt ? J'observe avec délectation mon interlocuteur : une vingtaine d'année, beau garçon, un magnifique sourire et une présentation très sage... il a un petit coté gendre idéal qui en ferait fondre plus d'une et ne me laisse pas de marbre. Hmm... eh ben... s'ils sont tous comme ça les pompiers je veux bien le prendre, moi, son calendrier !

Quelques minutes plus tard et quelques euros en moins je monte chez moi admirer l'objet de mes convoitises. Et là, c'est le drame ! On ne voit rien : des photos de loin ou prises de dos, des camions, de la fumée, de la cendre... pas de beau garçon à reluquer, rien qui puisse faire un peu fantasmer, la déception est à la hauteur de mes espérances.

Je me suis fait avoir ! Moi qui travaille en marketing, j'ai bêtement été attirée par un très beau "produit d'appel". Tout comme la Croix Rouge qui fait sa promotion sous les traits de la superbe Adriana Karembeu (ou à défaut sous ceux d'hommes avec des perruques blondes), le corps des pompier s'est présenté à ma porte sous celui d'un jeune homme au sourire ravageur... et je n'ai pas su résister !

Aarrrghh !!! Tant pis, pour me venger j'ai décidé de publier quelques photos du calendrier des pompiers du Colorado. Eux au moins, ils savent montrer ce qu'ils ont dans le ventre (des tablettes de chocolat :D).



samedi 7 novembre 2009

A la recherche de l'emploi disparu - Episode 1



Silence, on tourne !
Chercher un emploi aujourd’hui est devenu une quête du Graal, un parcours du combattant, une satire sociale. A l’instar de tous ces films d’action, fantastiques, et humoristiques qui ont été tournés et ont rencontré – ou non – un succès flamboyant, je voudrais vous conter ma recherche légendaire d'un premier emploi pour que vous puissiez connaître mon histoire.


Tout commença par ce simple constat : « Tiens, c’est bizarre, ça fait un bout de temps que je ne fous absolument plus rien ». C’est vrai qu’en Ecole de Commerce je fichais pas grand-chose mais bon, quand même, je donnais vaguement l’impression de participer aux travaux de groupe, je faisais parfois l’effort surnaturel de me sortir du lit le matin (vers midi), j’avais même un semblant de vie sociale… mais là, plus rien ! Mais que s’est-il passé ? Ca y est, c’est la fin ? Plus d’Ecole, plus de cours, plus d’asso, plus de soirées étudiantes, plus de réduction à l’entrée des cinés… même plus de carte d'étudiante !

Changement de condition, changement de statut, il est temps de se reprendre en main. Je ne suis plus étudiante, je n’ai pas encore réussi à entrer dans la vie active, ce qui fait de moi une … chômeuse non indemnisée… oulàlà non j’aime pas du tout ! Non, je suis simplement une… personne en phase de transition. Oui, c’est déjà beaucoup mieux. Et comme toute personne en phase de transition qui se respecte, je vais de ce pas m’inscrire au sein d’un organisme qui est lui aussi en pleine phase de transition - entre l’inefficacité et le chaos total - j’ai nommé le Pôle Emploi. Car le premier épisode de ma série " A la recherche de l'emploi disparu" commence ici, dès l’inscription sur les fichiers de demandeurs d’emploi. Et il vaut mieux s'accrocher pour suivre car c'est digne d'un épisode d'Amour, Gloire et Beauté.


MOTEUR... ACTION !!!!


1. Le 21 septembre, je m'inscris sur le site de Pôle Emploi.


2. On me rappelle deux jours plus tard pour un rendez-vous le 6 octobre. Premier léger souci, l’heure du rendez-vous ne m’a pas été donnée et je ne reçois aucune confirmation par mail ou courrier dans les jours qui suivent.


3. Je compose le numéro standardisé national pour entendre mon interlocuteur me dire qu’il n’a pas accès au planning des centres locaux et qu’il ne peut rien faire pour moi. Impossible de joindre par téléphone mon centre local. Je finis par m’y rendre directement et obtiens finalement l’heure du rendez-vous.


4. Le jour J arrive enfin. Une « conseillère » note mes caractéristiques (études, expériences, compétences) et l’objet de mes recherches (l'anneau!) dans la base de données. Durée totale de l'opération : 25 min. Puis, elle me réoriente vers le Pôle Emploi Cadres: rendez-vous obligatoire le 27 octobre.


5. Ça manque un peu de rebondissements tout ça ! C'est pour ça que le 16 octobre, je reçois une lettre me disant que j’ai été radiée des listes du Pôle Emploi. Motif : je n’ai pas remis à jour mon statut de chercheuse d’emploi. Eh oui, apparemment, il faut le remettre à jour tous les mois.
Pour prouver qu'on recherche toujours un emploi quand on touche les assedic. Oui mais, quand on les touche pas ces ****** d'assedic ?!?

6. Le 27 octobre, je me rends au Pôle Emploi Cadres, où je rencontre une conseillère passionnante : « Bon, je ne vous cache pas que c'est une période très difficile pour la recherche d'emploi », « Nous sommes en pleine réorganisation et le nombre de chômeurs a explosé, c’est vrai qu’on ne sait pas comment faire face à ça ». Voilà à peu près tout ce que j’ai entendu en 3 heures de réunion. Ah bah ça valait le déplacement !


7. Je demande à ce que mon dossier soit transféré au centre APEC Jeunes Diplômés, boulevard Richard Lenoir (11ème). Ma « conseillère » ne peut pas le faire dans l'immédiat car il n’y a pas de place disponible. Sans me demander mon avis, elle transfère mon dossier dans un autre centre APEC. Résultat : deux jours plus tard mon dossier est rejeté. Motif : en tant que jeune diplômée, seul le centre dédié peut m’accueillir et seul le Pôle Emploi peut basculer mon dossier sur le bon centre.


8. J’appelle le centre APEC, j’obtiens la date à laquelle des places vont se libérer, puis je harcèle ma conseillère pour qu’elle fasse la manipulation au bon moment.
Je croise les doigts en attendant qu'elle bascule mon dossier et... VICTOIRE ! Je suis inscrite à l’APEC Jeunes Diplômés. Bon euh... tout ça c'était juste pour m'inscrire... c'est pas gagné !


COUPEZ !!!
C'est dans la boite. Fin de la première scène. Bravo tout le monde. Vous pouvez rentrer chez vous. Un peu de répit avant le prochain tournage, le 25 novembre. J’espère que mes fans seront là parce que je sens qu'il va y avoir des rebondissements !

Bref, ça promet d'être intéressant. La suite au prochain épisode …

mercredi 2 septembre 2009

Ces petits rien qui font tout


La vie est faite de petits bonheurs simples.

Dimanche après-midi. Fini les vacances, retour au bercail. Le TGV Marseille-Paris quitte la gare pendant que je cherche ma place. Voiture 5, place 103, à l'étage. Lorsque j'arrive, un homme y est assis et joue aux cartes avec sa petite fille. Il lève vers moi un regard confus:
- C'est votre place ?
- Oui, mais je peux m'installer à la votre si vous le souhaitez.
Il m'indique un siège libre quelques mètres plus loin.
- Ça ne vous dérange pas ? C'est que j'aimerais rester à coté de ma fille.
- Aucun problème.

Je m'installe, et pendant que le train prend de la vitesse, je commence à rêvasser. La tête posée contre la vitre, quelques rayons de soleil me caressant le visage, je contemple les paysages qui défilent, et me perds dans les routes, les forêts, les montagnes.... J'admire les grandes étendues de terres sauvages ou cultivées, les champs de blé dorant au soleil, et je laisse mon esprit vagabonder. Je pense au Petit Prince, au mouton, à Saint Exupéry, à ces explorateurs qui vivent des aventures passionnantes, je songe à mes prochaines expéditions en terres inconnues...

- Tenez, Mademoiselle.
Ces deux mots me sortent de ma rêverie. L'homme de tout à l'heure se trouve debout devant moi et me tend une tablette de chocolat. J'affiche une mine stupéfaite qu'il prend apparemment pour un refus courtois puisqu'il me lance :
- Allez-y, prenez, ça me fait plaisir et à vous aussi. C'est pour vous remercier d'avoir bien voulu me laisser avec ma fille

Je le remercie avec un grand sourire qu'il me retourne. Puis il s'en va, me laissant, incrédule, ma tablette à la main.

Instinctivement, presque machinalement, mes doigts ouvrent le papier, repoussent l'aluminium, découpent un carré de chocolat qu'ils portent à ma bouche. Une sensation douce et sucrée envahit alors mon palais. Je ferme les yeux et laisse mes papilles frétiller de plaisir. C'est tellement bon...

Une petite attention, un rayon de soleil, un morceau de chocolat fondant dans ma bouche, me voilà au paradis.
Le bonheur, c'est si simple parfois
.

mercredi 28 janvier 2009

French and proud to be a frog

To conclude this wonderful and crazy semester in America, it was my duty to write an article in English. I hope I won’t make too many mistakes or write nonsense sentences (because it would prevent my friends from thinking I actually made progress in this language, and that would be a shame), but I think it’s worth the risk.

After four entire months in the States, I would like to talk about the perception of France and the French in America. How do Americans see us? What do people think about us on the other side of the Atlantic Ocean?

The truth is, even if some of them pretend not to care at all about us, they do have a real interest in what’s going on in France. Contrary to what one might think, most of the people I’ve met are not only able to situate the country and the capital in a world map, but they also have heard about French policy, know the name of our former and current president, and are not unfamiliar with the whole Carla Bruni-Sarkozy story…

Yes, French people are still stereotyped. The Frenchman is often seen as a guy riding a bicycle with a baguette under his arm, wearing a striped sweater, a red scarf, and a beret on his head. It seems that, in the mind of the Americans, France didn’t change at all during the pasts 50 years… well… let’s just think about it for a while… are they totally wrong ? Just take a look at Paris, the city we are so proud of, its old narrow streets, its old tiny buildings, its old pretty stores, and its old smelly metro… Look at the French “brasseries” and “cafés”, so typical, so French, you can’t find such a thing in any other place in the world…. Yes, France is an old but charming country. And that’s what attracts the American tourists.

There are also plenty of negative stereotypes about the French people: The French are often perceived as smelly, heavy smokers, rude, impolite and arrogant…. Not really flattering, is it?

Question. What's the quickest way to make a profit?

Answer. Buy a Frenchman for what he's worth and sell him for what he thinks he's worth

It’s not rare to hear people complaining about our weak sense of welcoming, and it’s not a lie to say that we have to make progress in this way. But in fact, despite all those negative stereotypes concerning our behavior, American people admire the French culture for at least three things: our gastronomy, our fashion, and our romanticism.

· Gastronomy: Happily, French people don’t only eat frog legs (yep, they still believe that we are found of this type food, and that’s why the “frog” nickname still stays! But from my perspective, I think they just want to believe that because it’s easy to make fun of it :p). Anyway, we could write a book about what Americans think about the “French cuisine”. We are known all over the globe as expert in the field of gastronomy. It’s true that we love good bread, smelly cheese and red wine (at least I do!). But the French food is so famous that French words are used in the day-to-day vocabulary to give a tasty aspect to some American food. For example, soup du jour is nothing more than an elegant-sounding version of "soup of the day”. In French, au gratin refers to anything that is grated and put on top of a dish, like breadcrumbs or cheese. In English, au gratin means “with cheese”. And not to mention all the staples which include the word “French” at the beginning of their name for no real reason, such as the famous French fry (which is actually from Belgium!), the French bean (or green bean, = “haricot vert”), the French toast (= “pain perdu”), or even the French dressing (in the US, French dressing refers to a sweet, tomato-based salad dressing that does not, as far as I know, exist in France…). Funny, isn’t it? Anyway, all that stuffs seem very appealing, I’m hungry now… Bon appétit!

· Fashion: It’s not a surprise if an important part of the book and movie “The Devil Wears Prada” takes place in Paris. Paris is the capital of fashion. I didn’t realize how fashionable French people were before I came back to France. Of course American girls are fashionable too, but not in the same way. Mostly, they try to be trendy by wearing famous and fashionable brands. In France, you can be fashionable without wearing any fancy brand. But you have to pay excessive attention to your looks. Every little detail is important; every accessory brings something to the whole appearance. In the US I was perceived as a fashionable girl because I often wear necklaces or colorful scarves, but in France I’m not really following the trend. French girls are elegant and sophisticated. They are chic, which means stylish, but chic sounds more chic than stylish… Surprising?

· Romanticism and gallantry: Even if I think Frenchmen are less romantic than some of our neighbors such as the Spanish or the Italians, all the French girls, despite what they say, still believe a little in prince charming. To seduce a French girl, the guy has to adopt the behavior of a perfect gentleman. It’s not unusual for a guy in France to open and hold the door for a girl, or to give his coat if his girl feels cold, and it’s his duty to pay the bill on the first date / rendez-vous, even if she insists on sharing the costs. Paris is also perceived worldwide as one of the most romantic place in the world: isn’t it romantic to hang around in the streets, eat in a cute little restaurant and finish the night in a barge on the Seine?

Yes, Americans like the French culture, the French way of life, even if they maintain it’s not the case. And it’s the same for us: a lot of French people keep saying that Americans are dumb but we are forced to recognize that they are way better than we are in business, have a strong temperament, and are also really friendlier and more welcoming than we are.

The relationship between the French and the Americans has always been complex. We are at attracted by the others and the other culture and rejecting it at the same time. Love and hate. We both admire the other country (and we often try to copy its ideas), but refuse to admit it because we are too proud of ourselves. Well… long and fascinating stories wouldn’t be so exciting if they weren’t so complex. All the passionate stories of love are complicated, and that’s part of the beauty of it. The relationship between the French and Americans will continue to evolve, and there will be a lot of twists and turns… but that’s what makes it so interesting and funny!

 
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