mercredi 5 novembre 2008

Yes we did ! Obama President !



Tous les étudiants sont réunis devant l'écran géant du campus. Heure après heure, minute après minute, l'excitation monte, la tension est de plus en plus palpable. Un à un, les résultats tombent, les Etats virent Républicains ou Démocrates. Lorsque vers 9h du soir l'Ohio, un des Etats clefs de cette élection, vire démocrate, les pro-Obama (80% des étudiants du campus) sont à deux doigts de laisser déborder le surplus d'émotion. Rapidement, Obama prend une certaine avance par rapport à son concurrent Républicain. Vers 10h l'écart se resserre, le doute reprend place dans les esprits. Rien n'est encore joué. A 10h58, après un suspens de plusieurs dizaines de minutes, la Virginie est officiellement déclarée démocrate. L'excitation est à son comble... A 11h tapantes, à peine 2min plus tard, sans même nous laisser le temps de reprendre notre souffle, sans même vraiment avoir le temps de réaliser ce qu'il se passe, Obama est déclaré Président !!!!

Soudain, le stress accumulé ces derniers mois, ces dernières semaines, ces derniers jours, ces dernières heures, laisse place à une explosion de joie. Les gens se lèvent, applaudissent, crient, chantent, s'embrassent, sautent, pleurent... C'est la folie ! Yes we did !

Contrairement à la France, personne ici ne pensait pouvoir affirmer sans risque d'erreur la victoire d'Obama. Les sondages étaient regardés avec sceptiscisme, le suspens a duré jusqu'au bout, le combat s'annonçait serré. Une telle victoire d'Obama, une victoire si rapide et large, était inespérée. Pour ma part, je n'arrive pas à y croire, je suis épatée. Fière de mon T-shirt Obama, émue d'être là, d'assister en direct à ce moment historique, je ne sais plus que dire, je ne peux que sourire. A partir de maintenant, Obama, un noir américain, sera l'image de l'Amérique. Et ça c'est un sacré changement !



Après un repos bien mérité, Obama investira la Maison Blanche en Janvier 2009. Il lui faudra se charger de résoudre la crise financière, faire redémarrer l'économie, rapatrier les troupes parties en Irak, contrer le terrorisme du Middle East, développer des énergies renouvelables, changer le système de santé et d'éducation... et j'en passe ! Vaste programme... Yes we can ? L'avenir le dira !

En attendant, je vais célébrer comme il se doit cette nouvelle épatante !

mardi 4 novembre 2008

Fired up, ready to go !

80 000 ! 80 000 personnes réunies dans un seul et même lieu, perdu au fin fond de la Virginie. 80 000 personnes dans un état d'euphorie extrème, chantant en coeur et marquant le rythme ensemble. 80 000 personnes portant un T-shirt, une casquette ou un badge à l'effigie de leur idole. Impressionant !

Non, contrairement aux apparences, nous ne sommes pas à un concert, mais bel et bien à un meeting politique, le tout dernier meeting d'Obama avant les élections, son tout dernier show avant le grand jour. Les gens ont traversé tout l'Etat et sont parfois venus des Etats alentours pour le voir et l'écouter une dernière fois. Certains ont même campé sur place pour être sûr de l'apercevoir. C'est la folie !!!
Et j'étais là! Oui, moi, Caroline, j'étais là. Nous avons loué un mini van, nous avons roulé pendant 3 heures dans des embouteillages dignes d'un week end du 15 août, nous nous sommes perdus en Virginie profonde, nous avons attendu deux heures dans le froid, nous avons cru que nous n'y arriverions jamais... et pourtant ! Nous avons réussi. Nous l'avons fait! Nous avons assisté en direct à ce moment historique...

Après toute cette attente, cette attente insupportable, le voilà qui arrive. Le voilà qui monte sur le podium et nous salue. Il a traversé la moitié des Etats Unis pour venir et le voilà enfin. Bien sûr, on le voit de loin, de très loin, en tout petit, mais il est là ! D'une voix claire et distincte, d'une voix qui traverse aisément la foule, il s'adresse à nous et nous remercie d'être là, d'avoir parcouru tout ce chemin pour venir le voir. Puis, il entame son discours, ce fameux discours politique que l'on connait maintenant par coeur. Il parle de son programme, d'économie, de politique étrangère, de tout ce qu'il va changer dans ce pays. Il parle d'une vie meilleure pour l'amérique et les américains. Ce sont des messages porteurs, des messages d'espoirs. Les gens sourient, ils brandissent des affiches avec les slogans de la campagne "Change" "Yes we can", mais cette fois il y avait aussi des "Yes we will". Ce ne sont plus des messages d'espoir incertain, il ne reste plus que quelques heures avant les élections, la tendance des sondages est clairement en faveur d'Obama, c'est la dernière ligne droite ! Demain, allez voter. Préparez vous à attendre, préparez vous à faire la queue pendant plusieurs heures sous la pluie s'il le faut, mais surtout, surtout, ne vous découragez pas, nous avons besoin de vous.


L'émotion s'empare de la foule. Nous y sommes presque. Obama président. Et pour finir son discours en beauté, le voilà qui nous fait partager une anecdote qui lui est arrivée. Avec beaucoup d'entrain et d'humour, il nous raconte sa dernière expédition en Caroline du Nord. Il nous raconte comment après avoir une nouvelle fois de traversé tout le pays, dormi à peine cinq heures, s'être réveillé difficilement, lu un mauvais article sur lui dans le journal du matin, monté dans sa voiture dans un piteux état, et roulé pendant une heure au milieu de nulle part, il était arrivé dans un coin paumé où seulement une vingtaine de personnes l'attendaient. Etonné mais professionnel, il salue les personnes, serre les mains, et s'apprête à commencer son speech. Mais au moment où il va entamer son discours, une petite femme surgit derrière lui et clame haut et fort "Fired up! Ready to go!" [Motivé! Prêt à y aller!], suivie par les 20 personnes qui répètent en coeur "Fired up! Ready to go!". Notre cher Barack ne sait plus quoi penser, il se demande si c'est une blague, s'il y a une caméra cachée, s'il a vraiment traversé tous les Etats Unis pour assister à ça... mais au bout de quelques minutes, quelques minutes durant lesquelles la petite femme continue de scander "Fired up! Ready to go!", le voilà qui se sent enfin fired up et ready to go !

La morale de l'histoire ? Il suffit d'une voix, d'une petite voix pour changer un homme, et si on peut changer un homme on peut changer une ville, et si on peut changer une ville on peut changer un Etat, et si on peut changer un Etat on peut changer une Nation, et si on peut changer une Nation on peut changer le Monde !

Et c'est sur ces paroles et l'euphorie qu'elles dégagent qu'Obama termine son discours et repart, tandis que la foule clame en coeur "Fired up! Ready to go!". Plus que quelques heures avant le résultat final.... C'est historique !

lundi 3 novembre 2008

Halloweeeeeen !!!!!!


Chose promise, chose due. Après plus d'un mois entier d'inactivité bloggaire (parce qu'on ne peut pas dire que ma vie ici soit particulièrement inactive), je décide de reprendre la plume (enfin le clavier) pour raconter quelques mots concernant cette fête si américaine: Halloween!

Alors, tout d'abord, remettons les choses en place. Vous vous souvenez d'Halloween tel qu'on vous l'a appris à l'école: une fête où de mignons petits enfants se déguisent et sonnent aux portes des maisons en clamant "Trick or Treat ?!?" et reçoivent pleins de bonbons en échange d'un sourire de leur jolie petite bouille. Oui, Halloween c'est bien ça: une fête bonne enfant et familiale où tout le monde se déguise, où les maisons sont décorées de citrouilles et fausses toiles d'araignées, et où la ville prend une couleur orangée.











Mais le soir cette fête prend une toute autre allure... A la nuit tombée de grands monstres sortent de leurs grottes et répandent la terreur sur la ville. Mieux vaut ne pas sortir à ce moment là !!! Non je déconne... En fait, le soir, ce sont les étudiants et jeunes adultes qui sortent et se répandent en une masse joyeuse dans tous les bars de Washington dans l'objectif de s'amuser tout en buvant, buvant, et buvant encore.

Curieusement les déguisements sont moins innocents, la règle implicite pour les filles étant d'être la plus sexy (ou plus...) possible. Les garçons eux aussi se déguisent mais passent la majorité de leur temps à boire et... contempler le paysage fabuleux qui s'offrent à eux !!! Belle soirée que la soirée d'Halloween ou les filles sont rincées et les mecs se rincent les yeux!

Bref, pour moi c'était une soirée haute en couleur. Une ambiance de folie, une montagne de gens déambulant dans les rues, des déguisements exceptionnels, une cuite exceptionelle (euh, quoi ? non c'est pas vrai c'était pas moi!) ... non, vous pouvez me croire, cette soirée restera gravée dans ma mémoire (ah bah ça va, pas si catastrophique cette cuite alors!). Je vous laisse apprécier le décor. Enjoy !!!




















































Et mon favori : l'aimant à poulettes ! Si c'est pas extra ça...

mardi 30 septembre 2008

A terre

Le voilà. Je l'aperçois au loin.
C'est le moment.
Le pistolet est prêt, je viens de terminer de le charger.
5 balles, 5 balles de 9 mm, c'est plus que suffisant.
Il est temps maintenant.

Je soulève mon pistolet et me concentre sur ma cible. Je saisis l'arme fortement, ferme l'œil gauche, et vise le cœur. Je prends une profonde inspiration. Lentement, très lentement, mon doigt appuie sur la détente... PAN !!! Le coup part dans un bruit assourdissant. Je l'ai touché. Je vise à nouveau et... PAN !!! Une nouvelle détonation sonore. Je regarde au loin. Cette fois, le voilà qui tombe à terre. Il ne se relèvera pas. Jamais.


A terre. Le panneau représentant ma cible au stand de tir est à terre. D'accord ce n'était qu'un panneau mais c'était si simple, trop simple...


Nous sommes allés au "Shooting Range". Un stand de tir perdu au fin fond de la Virginie. A l'intérieur des pistolets, des fusils, il y a pléthore d'armes... et des balles. Ça fait froid dans le dos.

Personne ne vérifie notre âge ni notre nationalité, la seule chose qui importe c'est que nous puissions payer. Comme aucun de nous n'a déjà tenu d'arme, un gars vient nous faire une petite démo. Tranquillement, il nous explique comment tenir le pistolet, comment le charger, comment s'assurer qu'il est vide avant de le recharger, et comment tirer. Nous l'écoutons en silence, posons quelques questions. Puis il nous remet à chacun un casque pour les oreilles, un pistolet et 50 balles (c'est le nombre minimum !) et nous indique où aller dans le stand de tir. "Have fun", nous dit-il !

Nous entrons dans la salle. Le bruit est assourdissant, même avec le casque. Devant moi, plusieurs personnes en ligne face aux cibles. Chacun peut choisir la sienne, plus ou moins grande, plus ou moins ressemblante. Il y en a même un qui a pris pour cible une image d'Oussama Ben Laden. C'est glauque. C'est d'autant plus glauque que la salle ressemble à un vieux hangar désaffecté avec des trous partout et des dizaines de douilles par terre.

Plusieurs gars s'entraînent à tirer. Il y en a un qui ne s'arrête presque jamais. C'est un policier. Les autres ont de drôles de têtes et des tatouages plein le corps. C'est pas rassurant. Il n'y a pas de protection, aucune sécurité. N'importe qui peut tirer n'importe où. Et ce sont de vraies balles !

Je me lance. Je charge les balles, saisis mon pistolet, vise ma cible, prends une profonde inspiration, appuie lentement sur la détente et... PAN ! Vous connaissez la suite...


C'est tellement simple, tellement facile, et tellement dangereux. N'importe qui peut avoir une (ou plusieurs) arme(s) aux Etats Unis. Il suffit d'avoir une licence que tout le monde peut acheter. N'importe qui peut se procurer une arme et surtout n'importe qui peut s'en servir. Ce n'est pas difficile de tirer, cela ne demande pas une force herculéenne, et il est surement bien plus facile de tirer un coup de feu que de donner un coup de couteau.

Tous les américains ont chez eux au moins un pistolet. For their own safety. C'est inscrit dans le second amendement de la Constitution et c'est bien ancré dans les mentalités. Ils en ont un chez eux, ils ne s'en servent pas, mais ils savent qu'il est là, au cas où... Mais quand je vois à quel point il est facile de s'en servir, je pense qu'il est bien plus dangereux d'en avoir un que de ne pas en avoir. Il y a des catastrophes tous les jours aux Etats Unis. Combien d'accidents et de massacres dans des lycées et universités ont eu lieu à cause de ça ? Combien y en aura t'il encore avant que les américains remettent en cause cet amendement ?

En ce qui me concerne je suis tentée de croire que ce problème n'est pas près d'être résolu. Notre professeur de politique étrangère, qui pourtant essaie toujours d'être impartial nous a dit ceci :"Un texte de loi devait être voté il y a quelques mois pour interdire d'acheter plus d'une arme par mois. La réaction des lobbys a été si virulente et leur pression si forte que ce texte n'a jamais pu être accepté. J'essaie d'être neutre mais franchement, une arme par mois ! Combien en faut il ?!?".

Oui, aux Etats-Unis il y a la Constitution, il y a les mentalités, mais il y a aussi les lobbys. Et on a trop souvent tendance à sous-estimer leur importance.

Quoi qu'il en soit, c'était la première fois que je tenais une arme en main, et c'est aussi la dernière !

mercredi 24 septembre 2008

J'me la pete !!!

Un petit article que je voulais écrire depuis longtemps parce que bon, après tout, j'étudie à Washington DC, je bosse à Washington DC (eh oui, même ici je suis en stage!), je vis à Washington DC alors bon, faut bien que je me la pete un peu ! Et en images siouplait !

Alors pour commencer :

Ça c'est le campus de l'université. C'est beau, c'est blanc, c'est grand, c'est verdoyant aussi. C'est peuplé de jeunes américains (les "freshmen") tout excités d'être enfin à l'université, d'étudiants internationaux, et de magnifiques petits écureuils gris adorables et complètement timbrés.

Le campus comprend une salle de fitness, une piscine, une superbe bibliothèque avec des tonnes de livres poussiéreux, deux cafétérias, un starbucks, un Mac Do, une boutique souvenir, de nombreux bureaux administratifs, ainsi que de superbes salles de cours.



Après il y a la ville: Washington DC. Pour tous ceux qui, comme moi, croyaient que Washington ce n'était jamais qu'une sorte de New York avec moins de skycrapers, détrompez-vous ! Non, Washington est une ville magnifique, verdoyante, aérée, vivante mais pas stressante, parfois même vraiment mignonne... Vous ne me croyez pas ? Voyez plutôt :













Et puis les cours : j'ai rencontré des députés, des sénateurs, des ambassadeurs, des journalistes, des directeurs de think tank. Je suis allée visiter leurs locaux, je suis entrée à l'intérieur du Capitol (c'est le grand truc blanc là à gauche), j'irai peut être même à l'intérieur de la Maison Blanche un de ces jours. Je suis au coeur de l'actualité politique, j'apprends les principales thèses de politique étrangère et je débats dessus, je connais la constitution américaine et le fonctionnement institutionnel de ce pays, je regarde le monde avec les yeux des américains. Certes, j'ai énormément de travail, beaucoup de choses à lire et à écrire, un emploi du temps blindé, mais on peut dire que ça vaut le coup !

Voilà, maintenant le décor est planté !

Ah non, j'oubliais mon stage ! Mon stage, je l'effectue ici :

Oui, tout à fait ! Ici ! A l'ambassade de France à Washington... La classe non ?
Bon, en réalité je bosse dans les locaux de l'ambassade pour un magazine sponsorisé par le service presse de l'ambassade et qui se nomme "France Magazine, The Best of Culture, Travel & Art de Vivre".

Ce que j'y fais ? Ben à priori ce que tout stagiaire étranger à temps partiel est supposé faire dans une grosse boite : des photocops, des paperasseries administratives, des trucs chiants quoi...
Et bien non ! Non, moi je remplace la chef de pub qui vient tout juste de partir (si, si!) . Et ça c'est assez fou...

Voilà, pour ceux qui se demandent à quoi ressemble ma vie ici, j'espère avoir pu donner un bref aperçu de ce que fais. Mon expérience à l'étranger est loin d'être un séjour de vacance, on attend beaucoup de moi ici et c'est vraiment fatigant... mais même dans mes rêves les plus fous je n'aurais jamais imaginé pouvoir vivre un truc pareil !

I love Washington !!!!

Allez, quelques photos pour la route (Kayak sur le Potomac et magnifique vue des Great Falls) :











PS : Non, je n'ai pas fait de kayak dans les chutes d'eau, j'ai un grain mais faut tout de même pas pousser (dans l'eau) ! hum...

mardi 23 septembre 2008

Is it good or is it healthy ?










Aux Etats-Unis, il est impossible de faire un pas sans être confronté à cet horrible dilemme : dois je choisir ce qui est bon ou ce qui est bon pour la santé ? Good or heathy ?

Choix cornélien… Ce qui est bon n'est pas bien, et ce qui est bien est loin d’être enthousiasmant. Ce n’est pas franchement clair pour vous ? Très bien, prenons quelques exemples :


Food. Je vais à la cafétéria de l’Université.

  • Option numéro 1 : Encore motivée et pleine de bonnes résolutions, je jette un regard dégouté aux aliments graisseux et huileux et me dirige directement vers le rayon salade. Je me félicite vivement d’avoir fait le bon choix mais ne peux malheureusement pas m’empêcher de grimacer à chacune de mes bouchées inodores et gustativement décevantes tandis que je lorgne sur l’assiette calorique de mon voisin et que mon estomac émet des sons manifestes de dépit.
  • Option numéro 2 : Mes belles résolutions se sont légèrement émoussées et malgré les quelques réticences de ma conscience, mes pas me conduisent allègrement au rayon pizza/hamburger. Essayant d’ignorer la petite voix de ma raison, j’enfourne une énorme part de pizza dégoulinante de fromage et de sauce dans ma bouche et savoure avec enthousiasme le fruit défendu. Je repars rassasiée mais un peu lourde, regrettant alors d’avoir succombé à la tentation.


Sport. Il faut que j’aille à la salle de fitness de l’Université

Ah la salle de fitness, ces filles qui courent sans s’arrêter sur des tapis roulant tout en regardant leur émission favorite à la télé, ces mecs bodybuildés qui font de la muscu, soulèvent des poids de plus en plus gros en disant « Non, je veux devenir tout rou-ge ! », c’est quand même assez mythique !

  • Option numéro 1 : Allez hop ! Moi aussi j’aime suer en rythme dans une salle bruyante et aussi légèrement puante. Trente minutes de course sur un tapis roulant, je ressors lessivée et avec la réelle satisfaction d’avoir dépensé moins d’un tiers des calories ingurgitées avec un simple cheesburger. Non je ne me décourage pas, si je fais ça tous les jours deux fois par jour peut être même que je ne prendrais pas 10kg en 4 mois mais seulement 9,7kg ! Qui peut dire que le jeu n'en vaut pas la chandelle (« the game was not worth the candle » ???).
  • Option numéro 2 : Non, mais c’est pas que je veux pas y aller, mais c’est vrai qu’elle est un peu loin cette salle, et puis je l’aime pas trop j’y suis pas à ma place, et puis il fait trop beau pour s’enfermer dans une salle, et puis moi je suis fatiguée de ma journée où je suis restée assise tout le long j’ai qu’une seule envie c’est de me regarder un épisode de How I met your mother tout en avalant une boite d’Oreo ou une tablette de chocolat. Comment ça je ne profite pas non plus du soleil dans ma chambre ? C’est pas vrai, je l’aperçois un peu par la fenêtre…

Alcohol. Rappelez vous les amis, alcohol is very very bad (and not healthy)
  • Option numéro 1 : Je bois pas, ce qui est bien parce que comme ça je dépense moins d’argent et je suis fraîche et dispo pour le lendemain
  • Option numéro 2 : Lol, la blague ! Ne pas boire, moi ? Une semi-bretonne, co-fondatrice du club des semi-bretons ! Impossible ! De toute façon c’est mort, je suis définitivement catégorisée comme une very very bad girl…


Conclusion : Puisque c’est si bon de faire le mauvais choix, pourquoi s’en empêcher ?

mercredi 17 septembre 2008

First Round



Il prend la pause. Le visage de profil, la tête légèrement relevée, le regard assuré et tourné vers l’avenir tel un conquérant, il savoure la portée de ses mots sur un public enthousiaste. A la fin de chacune de ses phrases de ralliement, ces fameuses phrases emplies de valeurs et d’espoir, le voilà qui prend la pause césarienne sous un tonnerre d’applaudissements. Il fait son Obama, dit-on.

Il faut dire que c’est un bon speaker. Il sait capter l’attention, son discours est clair et les idées sont là. Un speech efficace en somme.

The time has come. L’heure est venue. Il faut changer. Changer pour un pays plus égalitaire permettant à tous les américains d’avoir une assurance maladie. Changer pour s’assurer que tous ceux qui le désirent puissent se permettre de suivre des études supérieures. S’unir pour aller vers l’avant, tous ensemble. Changer pour un pays et un monde plus propre, développer les énergies renouvelables. Changer pour une nouvelle politique étrangère, rapatrier les troupes parties en Irak. Changer.

Devant ces belles paroles, la foule a le sourire aux lèvres et le regard qui s’illumine. We are ready to believe again. Alors que plus de 60% des américains désapprouvent la politique de Bush, ce type de discours redonne espoir. L’espoir d’une Amérique meilleure, plus égalitaire, où un noir peut se retrouver à la tête du pays. Obama représente cette amérique nouvelle, ce melting pot des cultures, et c’est ce qui lui permet de déclarer hope is what let me here today.


Une semaine plus tard, son adversaire prend la parole. En arrière plan, un fond vert censé représenter l’espoir, mais le décor est trop feint pour faire effet. Contrairement à Obama, Mc Cain n’est pas un bon orateur. Son discours est trop long (près de 50 min !) et mal conçu. Il parle de tout à la fois (d’économie, de son expérience de la guerre du Vietnam, de politique intérieure, de la défense du pays…) sans aucune structure apparente. Qui plus est, ce sont des paroles sans fondement : « Je sais que les temps sont durs pour beaucoup d’entre vous. Vous craignez de perdre votre emploi, vous luttez pour amener la nourriture sur la table […] mais je vais remettre ce pays sur la voie de la prospérité et de la paix ». Par quel moyen ? Cela n’est pas développé par la suite. Mc Cain critique les propositions d’Obama mais n’en propose pas de meilleure : «Son programme forcera les familles à adopter un sytème de santé ou un bureaucrate se placera entre vous et votre médecin». Il affirme qu’il fera changer les choses mais reprend exactement la même politique que son prédécesseur… cela n’a pas de sens ! Comment peut-on être convaincu par un tel discours ? C’est impossible…


Et pourtant ! Moi qui croyais qu’Obama sortait grand vainqueur de ce premier round, je m’aperçois en discutant avec des américains que je suis dans l’erreur. En réalité, Mc Cain a particulièrement mis en avant dans son discours un argument qui m’avait échappé : la peur. Tout son speech repose sur cette unique notion. Mc Cain, ancien vétéran du Vietnam, se présente auprès des américains comme un héros. Il sait à quel point la guerre est horrible, il l’a vécue, il en est revenu, et il est le seul qui semble capable de défendre son pays contre une nouvelle guerre. In my life, no success has come without a good fight! I will fight for you ! Le traumatisme du 11 septembre est encore bien présent dans l’esprit des américains, il est nécessaire de pouvoir se protéger contre toute attaque, et Mc Cain apparaît comme la personne la plus à même d’effectuer cette tache. La portée de ses dernières paroles « Fight with me, fight for our country » est donc bien plus importante que je ne l’avais imaginé.


« Il y a, en réalité, deux Amériques » m’explique Alen, un américain venu de Californie et né en Iran. Il y a l’Amérique mondialisée, celle de New York et des autres villes dynamiques des côtes, celle qui est à l’origine du développement économique du pays, et il y a l’autre Amérique, celle de l’intérieur des terres, celle des cow-boys et des fermiers. La première est bien informée sur ce qui se passe dans le monde, tandis que la seconde est renfermée sur elle-même et brandit des banderoles portant l'inscrition « Country First » au meeting de Mc Cain. « Le problème dans ce pays c’est que beaucoup d’américains manquent d’éducation. Il ne faut pas croire que nous avons tous voté Bush quatre ans plus tôt. Mais il faut réaliser que les américains vivant dans les fermes aux Etats-Unis sont bien plus nombreux que qui vivent dans les grandes villes des côtes. Ce sont les premiers qui ont voté Bush, et ce seront eux qui voteront Mc Cain aux prochaines élections».

samedi 30 août 2008

Welcome to the White House

Je me demande pourquoi on fait autant cas de la Maison Blanche... Après tout, c'est une maison comme toutes les autres, à part qu'elle est blanche et que le président y vit. Pour y entrer c'est pareil qu'ailleurs, il suffit de sonner et on vient vous ouvrir.

Bon, je vous cache pas que j'ai sonné mais personne n'est venu. Je pense que le président Bush n'a pas du entendre. Il était 16h, c'est l'heure de son bain je crois. Je réessaierai une autre fois...

mercredi 27 août 2008

Alcohol is poison my friend


"Hi, my name is David, I'm 19 years old so I can't drink alcohol!". Bienvenue à l'ANANA (Association des Non-Alcooliques Non-Anonymes). Chaque étudiant se présente, donne son prénom et son âge, et la réaction de ses interlocuteurs est alors imminente : "Oh great, you can go to bars !" ou alors "Oh that's too bad, you can't drink !". La consommation d'alcool - ou plutôt l'interdiction de boire avant 21 ans - est au cœur de toutes les discussions et de toutes les soirées étudiantes. Et pour cause: il est impossible d'éviter, de contourner, d'oublier ou de passer outre cette interdiction.

Puisque que tous les étudiants américains logent en campus universitaire avec un ou deux roomate(s), il est normal de vouloir sortir, go to some nice place, pour boire un verre et discuter. Mais avant la date fatidique du 21ème anniversaire c'est chose impossible. Les cartes d'identités sont inspectées avec minutie à l'entrée de tout bar. Y entrer avant l'âge requis, même pour y boire un soda ou un jus d'orange, est totalement inenvisageable.

Avant 21 ans il est interdit de se procurer de l'alcool, interdit d'en consommer, interdit même d'être en présence de buveurs d'alcool. A tout âge il est interdit de se balader avec une bouteille ouverte, interdit d’acheter de l’alcool après 21h à Washington, interdit d'être ivre sur la voie publique. INTERDIT, INTERDIT, INTERDIT !!!!

Et pour en rajouter une couche, voici que le responsable du campus nous convoque pour nous déballer un speech de 15 min sur les méfaits de l'alcool. Alcohol is poison my friend! You can die because of alcohol. Si vous voyez quelqu'un en train de vomir ou d'essayer de vomir c'est le signe qu'il a trop bu. Dans ce cas, peut importe le règlement, appelez les secours, il faut l’emmener à l'hôpital de toute urgence. Safety first !

Le conservatisme et puritanisme américain prend ici le pas sur toute notion de bon sens. Est-il si grave de boire un verre de bière ou même de se prendre une cuite ? Est-il logique de pouvoir voter, conduire, ou même porter une arme mais de ne pas avoir le droit de siroter tranquillement un verre de vin blanc ?

Nous allons entre français et américains dans un restaurant. L’un des américains, Mike, sort quelques minutes et revient avec un air narquois et une petite bouteille verte cachée sous son blouson. Il s’agit d’une liqueur allemande de mauvaise qualité et d’un gout douteux, mais qui a le mérite d’être alcoolisé à plus de 30°, me dit-il avec un sourire en coin. Deux jours plus tard, une fraternité est organisée. Le concept : une grande fête dans une maison perdue au milieu de nulle part, un lieu inconnu où il est impossible de se rendre sans accompagnement, une salle blindée respirant la sueur et le renfermé, et de grands adolescents jouant avec un plaisir non dissimulé à des jeux d’alcools trash et totalement illicites.

Attraction de l’inconnu ? Sentiment d’injustice ? Besoin de socialisation ? Goût pour la transgression ? Probablement un peu de tout cela à la fois… Quelles qu'en soient les raisons, ces interdictions conduisent les américains tout droit à l'excès.

Trafic de fausses cartes d'identités à plus de 200$, consommation abusive d'alcool de mauvaise qualité, profusion de soirées alcoolisées illicites et dangereuses... Non, la mesure n’est pas de mise, l'objectif n’étant pas tant de profiter des agréments de l’alcool que de braver les interdits. Contrairement à notre culture française, l'alcool est encore un sujet taboo aux Etats-Unis. Alors qu'en France il est appréciable et convivial de savourer en famille un verre de vin rouge lors d'un bon repas, le manque de tolérance des américains sur ce sujet pousse les étudiants à réagir de façon totalement démesurée.

Dans un article du New York Times, l’auteur Jack Hitt soulève une question pertinente et y répond logiquement : « Pourquoi les étudiants [américains] boivent ils aussi stupidement ? Parce que boire intelligemment est interdit par la loi ! ».

jeudi 21 août 2008

La folie des grandeurs

Tout est grand, que dis-je, tout est ENORME !!! A peine débarqués de l’avion me voici projetée dans un monde surdimensionné, un monde de géant.

Partager les frais de taxis à plusieurs c’est plutôt bien, mais monter à plus de deux dans un taxi avec chacun deux valises énormes de plus de 20kg est un véritable défi en France. Ici, cela ne pose aucun souci, avec le Super Shuttle, un super taxi super américain on peut même monter à 3…4…5…6 avec des super valises, les doigts dans le nez !

Une voiture sur trois est un énorme 4x4 ici, pas de petite clio ou twingo à l’horizon (sniff !), que des marques américaines. Mais pour montrer qu’ils y mettent du leur pour lutter contre le réchauffement climatique, nous pouvons apercevoir de temps à autre un bus portant l’inscription « This bus is running on natural gas ». Ouf, on est rassurés !

Ne trouvant rien d’ouvert le soir de mon arrivée, me voici contrainte de manger au Z-burger. Je commande donc un cheeseburger et une petite bouteille d’eau (eh oui, j'essaie comme je peux de tenir mes bonnes résolutions...). Et à ma grande surprise je constate que le simple cheesburger est deux fois plus gros qu’un Big Mac français et qu’il ne rentre même pas dans ma bouche. Heureusement que je n’ai pas pris de frites, la seule vue de leur scintillement graisseux me révulse. J’évite de compter mentalement le nombre de calories de chacune de mes bouchées huileuses et me demande si je serai capable de terminer mon repas, lorsque j’aperçois sur le panneau la mention « cholesterol free » en dessous du hamburger. Oh bah dans ce cas, on est sauvé !

Le lendemain je vais faire mes courses, il me faut acheter des draps, une couette, du shampoing et du dentifrice. J’ai un lit simple, mais le matelas américain est de 10cm plus grand que le français (pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?). Devant le rayon nous n’avons non pas deux, mais trois tailles de draps : Twins, Queen and King. Twin, c’est le simple, Queen c’est le double, et King… c’est le triple ! Oui parce c’est toujours bien d’avoir une place pour une troisième personne dans son lit au cas où… Pour ce qui est du shampoing et du dentifrice, leur taille est simplement démentielle !

Bref, ce n’est pas un mythe, les américains ont bel et bien la folie des grandeurs. Mais il faut avouer que l’Amérique est tout de même une grande et magnifique nation. God, I’m so happy to be here!

jeudi 14 août 2008

Caro aux States !

Vous connaissez Caro à l'Ecole, vous avez aimé Caro à la plage, vous allez adorer Caro aux States ! Eh oui, la suite des aventures de Caro devrait être intéressante, et pourrait même être surprenante voire palpitante...

Car initialement c'était bien pour cette raison que j'avais créé ce blog, pour vous faire partager mes péripéties outre atlantique et vous raconter ma fabuleuse expérience. Demain je m'envolerai vers les USA et je vivrai pendant 4 mois dans un campus Américain à Washington DC. Suivre des cours de politique étrangère dans une université située au beau milieu de la capitale politique des Etats Unis, et ce en pleine période électorale, promet d'être passionnant.


A coté de ça il me faudra relever plusieurs défis :
  • Serais-je capable d'arriver à l'heure, avec tous les papiers nécessaires (passeport, visa, billets d'avion, formulaires) ainsi qu'avec une valise complète à l'aéroport ? Pour le moment j'ai quasiment tout terminé et je trouve ça louche : je suis jamais en avance d'habitude, c'est bizarre...
  • Pourrais-je me retenir de balancer une blague ou un petit mot d'humour à l'aéroport ou à la douane quand on me demandera pour la quinzième fois consécutive si je suis une terroriste ou si je me suis déjà fait expulser d'Amérique ?
  • Est il physiologiquement possible de vivre 4 mois aux USA sans prendre 15 kg et SURTOUT pourrais je survivre au manque de fromage qui pue et de bon pain (eh oui, je suis une vraie française!) ?
  • Aurais-je le temps de réaliser tout ce que je m'étais promis de faire : manger des nouilles chinoises debout en marchant sur les trottoirs de la 5ème avenue (à NY) tout en téléphonant et en lisant le New York Times (ou le Washington Post), assister à un meeting politique en faveur d'Obama, regarder un match de basket, me la jouer pom-pom girl (save the cheerleader, save the world) et supporter mon université à un tournoi inter-universitaire, visiter la Maison Blanche... et j'en passe !
  • Pourrais-je me lier d'amitié avec ma future roommate, une VRAIE américaine, blonde avec un sourire ultra-bright, venue tout droit de Californie ?
  • Et enfin, reviendrais-je quasiment bilingue, les étoiles plein les yeux, racontant mon histoire à qui veut -ou ne veut pas- l'entendre, entrecoupée de "Euh, mince, comment on dit déjà en français j'ai oublié..." !?
Vous connaîtrez bientôt la réponse à toutes ces questions, mais avant il me faut terminer mes préparatifs pour ce fabuleux voyage...

dimanche 15 juin 2008

Info ou Inthoax ?

A force de regarder Dr House, Scrubs, Urgence, et autres Greys Anatomy à la télé, on commence à avoir une vague idée de ce à quoi peut ressembler un virus. Une espèce de cellule hideuse et méchante qui va prendre un malin plaisir à contaminer tout votre organisme.

Heureusement on sait à peu près s’y préparer : on se couvre, on fait des vaccins, on prend des vitamines… Et aux premiers signes de maladie, on accourt chez le médecin, on prend quelques traitements, un peu de repos… et quelques jours plus tard nous voilà à nouveau sur pied ! Ouf !

Mais pour les virus informatique c’est différent. On les connaît très mal, on ne connaît même pas leurs noms, et ils nous font peur, très peur. Alors on se protège, on prend des antivirus –gratuits ou payants – on surveille de près les mises à jour, et on croise les doigts pour qu’aucun d’entre eux ne passe au travers des mailles du filet. Jusqu’au jour où, profitant d’un manque de vigilance de notre part, un virus s’installe sur notre ordinateur. Et là, c’est le drame…

Alors pour dédramatiser et approfondir notre culture générale, voici un petit cours sur les différents types de virus informatiques :

- Le Cheval de Troie, ou Trojan : Tout comme son illustre ancêtre le Cheval de Troie, le Trojan s’infiltre intelligemment à l’intérieur des murs Troyens (ceux du disque dur), et sort son glaive dès qu’un Grec (ou un individu lambda) lui ouvre la porte (en exécutant son fichier porteur). Et c’est la même curiosité naïve qui pousse les grecs à ouvrir leurs portes à un superbe cheval en bois et les internautes (particulièrement de sexe masculin) à ouvrir un fichier d’un expéditeur inconnu nommé « Jessica Alba nue !».

- Le ver : une des caractéristiques du ver de terre c’est qu’on peut le couper en deux et ça fait… deux vers de terre ! Pour le ver informatique c’est pareil (en un peu plus offensif) : il entre dans l’ordinateur, se divise, et les petits vers informatiques ainsi crées s’envoient ensuite automatiquement à tous les contacts contenus dans le carnet d’adresse. Un peu antipathique, le lombric !

- Le virus de zone d’amorce n’amorce, à priori, pas de bombe (ouf, sauvée !), mais il désamorce le démarrage de l’ordinateur en infectant la première partie du disque lu par notre ordi lors de son démarrage (celle qui lui explique comment démarrer). Du coup il devient incapable de s’allumer correctement. Et j’ai vu plus d’une personne exploser de colère à la vue d’un ordi défaillant !

- Le virus polymorphe. Alors, pour ceux qui ont des connaissances minimes en Grec, poly signifie plusieurs (ex : polygame = plusieurs femmes), tandis que "morphe" désigne la forme. Un virus polymorphe est donc un virus pouvant prendre plusieurs formes, un mutant en quelque sorte (oui, comme dans les 4 fantastiques, par exemple)… Et c’est très rusé car les enquêteurs (les antivirus) recherchent un individu bien précis (ils ont son portrait robot), alors quand le virus met des lunettes et des moustaches (en terme informatique, ça veut dire qu’il change de code), il devient méconnaissable, ce qui rend la tâche d’autant plus difficile pour les enquêteurs.

- Le virus furtif : c’est l’homme invisible ! Comme son nom l’indique, le virus furtif est très timide, alors dès qu’on s’approche de lui il se cache. C’est très simple : dès que l’enquêteur entre dans la pièce (ou le fichier), le virus se planque, et ne lui laisse voir qu’une pièce vide (c.a.d une version non infectée du fichier).

- Le virus multicibles : C’est comme au tir à l’arc : plus on tire de flèches, plus on a de chances de toucher la cible (c’est mathématique !). Celui-ci se dit donc qu’en ayant plusieurs cordes à son arc (ce qui permet de tirer plusieurs flèches en même temps), il a plus de chances d’atteindre son objectif ! Alors il est à la fois ver et polymorphe par exemple (un ver mutant, mais c’est dégueulasse !), ce qui le rend d’autant plus rusé et difficile à anéantir.


Pour ceux que mon discours aurait effrayé, il faut savoir qu’avec un bon pare-feu et un bon anti-virus, on a peu de chance (enfin de malchance) de prendre feu ou d’être infecté. C’est déjà ça de gagné ! Et si le programme malveillant s’installe sur votre ordinateur, il existe forcément un logiciel permettant de le supprimer. Chaque virus possède son antidote propre, il suffit de trouver le nom du virus et télécharger le logiciel correspondant. Simple, non ?

Mais pour terminer cet article sur les virus je voudrais accorder une attention particulière à un type de virus très spécifique : le hoax, ou faux-virus. Vous le connaissez forcément : il ressemble un peu aux chaînes du style «si tu envoies ce mail à 20 personnes dans les 20 prochaines minutes ton vœu se réalisera». Ça a l'air vraiment sérieux, il faut donc que je spamme maintenant les boites mails de tous mes amis si je veux devenir riche, célèbre et intelligente dans les prochaines 24h. Vite vite, sinon mon vœu ne se réalisera pas !

Le hoax (ou canular) fonctionne aussi sur le mode de la peur et de la crédulité des gens « MSN va devenir payant, envoie ce message à tous tes contacts », « si tu transfères ce message tu gagneras 10€ à chaque fois que quelqu’un le transfèrera à son tour. Ça marche ! Mon cousin JP a gagné 220000€ comme ça en une semaine ! », « Un virus circule, il s’appelle "Bonjour" et il est très dangereux. Supprime tous les mails intitulés "Bonjour" que tu recevras, ou ton ordinateur explosera. Envoie ce message à tes amis pour les prévenir, c’est très important ! », « Fais suivre ce message à tous tes contacts, cela ne te prendra que quelques secondes et pourra sauver la vie de la petite Lucie qui est atteinte d’un terrible cancer des orteils »… Messages de solidarité bourrés de bons sentiments, appât du gain, désinformation, faux virus… les hoax revêtent des formes diverses et variées. Ils encombrent nos réseaux et boites mails, véhiculent de fausses informations, créent une certaine forme de lassitude…. Certains hoax finissent même par devenir tellement populaires que des pirates se les approprient et y adjoignent un virus - vrai celui-ci.

Alors si vous recevez un hoax, pas d’affolement, voici la marche à suivre : au lieu de diriger votre souris vers le bouton « Transférer », il suffit de cliquer sur « Supprimer ». Simple, rapide et efficace ! Et si vous avez un doute sur la véracité des propos qui vous sont transférés par mail, rendez vous sur www.hoaxbuster.com. Vous verrez, l'imagination des gens n’a pas de limite…

 
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