lundi 31 mars 2008

Comment perdre son temps en ayant bonne conscience

Il y a des fois où on rentre chez soi et où on a envie de faire une seule chose : rien ! S'effondrer comme une loque devant la télé, laisser le temps s'écouler et la tête se vider de toute pensée. Cet état larvatif est parfois tellement agréable ! Notre meilleur ami dans ce cas est MTV, sponsor officiel de tout neuneu qui se respecte. Ceux qui ne possèdent pas les chaînes cablées ne connaissent pas le plaisir de s'affaler devant des émissions affligeantes venues tout droit des Etats-Unis telles que :

NEXT: Immanquable !
Le concept : Entre speed dating et "Greg le Millionnaire"
Un gars rencontre tour à tour cinq filles à qui il demande d'effectuer une activité débile. Si une fille ne lui plaît pas, il peut clamer "NEXT" à tout moment et passer à la suivante. A l'inverse, s'il passe du bon temps avec l'une d'entre elles, il lui propose un second rendez-vous. C'est à ce moment là qu'intervient le concept "Greg le Millionnaire" version ado : la fille a le choix entre accepter ce second rencart (et montrer ainsi qu'elle est vaguement intéressée) ou remporter le pactole (à hauteur d'1$ par minute passée avec le gars). Passer pour une c*** n'a pas de prix ! La grande gagnante du jour gagne la somme exceptionnelle de 23$ (avec la conversion actuelle en euro j'en parle même pas!).
Bien sûr, ce concept se décline de toutes les manières possibles : gars cherche fille/ fille cherche gars/ gars cherche gars/ fille cherche fille... ah bah c'est bon je crois qu'on a exploité tous les filons là...
Les moments forts :
- La description de chaque participant, originale et remplie de détails passionnants tels que : "Salut, moi c'est Brian. J'aime manger avec les mains et je ne porte jamais de sous-vêtement". Mouais... parfois vaut mieux pas savoir...
- La version gay de l'émission vaut le coup d'oeil, les candidats perdants trouvant facilement un moyen de se consoler entre eux, à grands renforts de baisers gluants et de mains aux fesses.
- Les filles qui ont à peine le temps de pointer leur nez refait (et leur décolté plongeant) dehors qu'elles se font jeter par un "NEXT" retentissant et explosent ensuite en insultes diverses et variées.

Parental Control : Tout simplement infâme... mais énorme !
Le concept : Les parents ne supportent pas Michael, le petit ami actuel de Jennifer leur fille adorée, et décident de lui en trouver un autre. Le père et la mère choisissent alors deux gendres potentiels parmi une foule de prétendants et les présentent à leur fille chérie, qui va passer un moment en leur compagnie (l'un après l'autre) et se dire que tout compte fait son copain actuel n'a ni les yeux de John ni les pectoraux de Kevin et que c'est bien dommage...
Pendant ce temps, Michael, coincé sur le canapé au milieu de
ses deux certainement-pas-furturs-beaux-parents qui le haïssent ouvertement, assiste en direct devant le poste de télé à la scène de sa petite amie en train de se faire draguer par Kevin (qui bien évidemment porte une chemise ouverte car c'est plutôt chaud...).
Les moments forts :
- Lorsque Jennifer annonce que le choix a été "très difficile à faire" entre son copain, avec qui elle sort depuis 8 mois et dont elle se déclare amoureuse, et Kevin (on ne dira pas pourquoi...)

- Les piques méchantes et de plus en plus acerbes des parents, satisfaits de l'énervement apparent et du désespoir grandissant du petit-ami de leur fille.
- Et enfin, la scène finale : la minute où Michael, surpris de s'être fait jeter et humilier en public sans raison valable (non, ce n'est pas une raison valable...) pique une crise de nerfs, envoie tout valser, insulte copieusement tout le monde, et part en claquant la porte.


Je ne vais pas faire le descriptif de toutes les émissions de ce type, mais je vais juste en citer quelques dernières, pour la route. "Kiffe ma mère" consiste à choisir sa bien aimée en rencontrant sa mère, dans "Room Riders", le choix se fait grâce à la fouille approfondie de la chambre en vue de découvrir quelques éléments impardonnables (saletés sous le lit, journal intime, photos compromettantes...), enfin "Ton ex ou moi" est une réplique de l'île de la tentation où on remet ensemble deux ex et on voit si leur ancienne relation ainsi ressuscitée ne risque pas de faire de l'ombre à leurs couples actuels respectifs.
Il n'y a pas à dire, MTV regorge de concepts d'émissions tous plus lamentables et débiles les uns que les autres. Les candidats et candidates sont soigneusement sélectionnés parmi les américains les plus stupides et stéréotypés, si bien que l'on est en droit de se demander sérieusement s'ils ne sont pas payés pour jouer un rôle. Cependant, le niveau de bêtise est tellement élevé qu'il est impossible à feindre et ne peut qu'être spontané.

Le résultat est là : ces émissions sont divertissantes et particulièrement efficaces lorsque l'on a du temps à perdre. Le problème, c'est qu'au bout d'un moment la petite voix de la conscience retentit, devient de plus en plus forte, et finit par nous harceler à force de répéter "Arrête ça, c'est stupide, tu perds ton temps!"


Comment alors se divertir sans avoir mauvaise conscience ?

Enigme n°1: Je permets aux internautes de perdre leur temps tout en gardant bonne conscience, qui suis-je ?

Réponse :

Non, vous plaisantez, c'est une énigme, je ne vais tout de même pas vous donner la réponse aussi facilement ! Bon, un indice alors : le gagnant 2006 de la nouvelle star, un chanteur possédant une voix aux sonorités aiguës (une voix de fille quoi!) porte mon nom.

Bon, c'est donné, vous avez forcément trouvé. Une fois que vous avez le nom, il suffit de taper "Les énigmes de xxx" sur Google et vous comprendrez de quoi je parle (NB : non, je ne vous emmène pas vers un site porno, xxx désigne le nom en question, c'est évident mais bon je précise au cas où...). Eh oui, internet, Google, Wikipédia, des trésors d'information y sont détenus. On peut apprendre des tonnes de choses, obtenir n'importe quel renseignement, mais aussi perdre un temps faramineux à naviguer de site en site.

Mais alors où aller? Et par où commencer? Par là justement, par ce blog en question. Un blog que Fab' m'a fait découvrir récemment et auquel je suis devenue accro, tout comme lui, et comme bon nombre d'autres adeptes. "Les énigmes de xxx" balayent tout : du langage des signes aux codes informatiques, de l'histoire des Incas à la civilisation Masaï, des paroles de Mylène Farmer aux films cultes du 20ème siècle, des explorateurs des mers à ceux d'autres terres, des animaux connus des fables à d'autres méconnus mais bien réels...

Il ne s'agit pas d'être incollable dans tous les domaines, mais de faire preuve de logique, d'un peu de réflexion, d'ouverture d'esprit et puis... d'un certain goût des défis [ça me rappelle les entretiens de recrutement ça!]. Lorsque l'on trouve enfin la réponse après avoir cherché sur une multitude de sites puis cogité un petit bout de temps, c'est une vraie victoire ! Et à ce moment là on regarde sa montre "Quoi, deux heures déjà?". Certes, pendant ce temps je n'ai rien fait d'utile, rien en rapport avec mes cours ou mon boulot. Mais j'ai bonne conscience: je me coucherai moins bête ce soir...

mercredi 19 mars 2008

Tokio Hotel : les nouveaux Boys Band ?

Nul ne peut ignorer le succès actuel de Tokio Hotel, même pas moi. Encore moins quand une manif a lieu tout près de chez moi, à Nantes, afin de demander au groupe d'allemands de venir nous rendre une petite visite...
C'est ainsi que le 27 février dernier avait lieu à Nantes une manifestation POUR Tokio Hotel ! Le groupe n'avait en effet pas prévu de repasser dans l'Ouest lors de sa prochaine tournée en France, et une petite centaine de fans/groupies sont venues brandir drapeaux et banderoles devant le Zénith pour réclamer leur venue. La presse était présente... un vrai succès en terme de communication pour les ados !

Mais c'est quoi au fond ce groupe Tokio Hotel (TH pour les intimes) ? Il semblerait que le succès du groupe vienne en grande partie du look du chanteur/guitareux Bill. Difficile de comprendre les nouveaux critères d'attractivité des ados criant à tue tête "Ich liebe dich" "Bill, j'te kiff té tro bo!!!!" [ne pas oublier les énormes fautes d'orthographe, caractéristique principale de tout ado bloggeur fan de TH qui se respecte]. Des habits dont la teinte dominante est le noir avec parfois un peu de gris pour les jours de fête, un maquillage d'outre tombe à grand renfort de fond de teint blanc et de khôl, une explosion de pétard tous les matins en guise de coiffure, un look androgyne pour ne pas dire réellement féminin et une voix plutôt neutre... et comble du comble... des paroles en allemand !!! Oh rage, Oh désespoir, Oh langue étrangère ennemie!

Qui pourra encore dire que les ados ne savent pas ce qu'ils veulent ou qu'ils ne sont pas persévérants ? Ils persistent à trouver beau un personnage squelettique au physique féminin et revenu tout droit de l'au delà. Ils persistent à adopter un style vestimentaire douteux entre le rock et le gothique. Ils persistent à clamer haut et fort que "C'est des musiques de ouf!" et que ceux qui n'aiment pas sont "des jaloux et des cons" et que "de toute façon ils n'y comprennent rien". Mais ils persistent aussi à apprendre l'allemand pour pouvoir chanter à tue-tête les paroles de leur groupe favori, et ce pour le plus grand bonheur des profs d'allemands des collèges et Lycées. Ils manifestent pour faire venir Tokio en France...

Eh oui on se moque on se moque, mais au final pouvait on en dire autant à l'époque de notre adolescence ? Alors que les ados d'aujourd'hui se reconnaissent dans des chansons traitant de solitude, d'amour, de suicide... nous n'étions attirés que par les beaux muscles et sauts périlleux des Boys Band et autres 2 be 3 chantant des paroles profondes telles que :
" Partir un jour sans retour
Effacer notre amour
Sans se retourner ne pas regretter
Garder les instants qu'on a volés..."
Si, si, avouons le, nous bavions devant ce cher Filip dès qu'il nous dévoilait ses muscles saillants et son sourire bright !

Bon je vois d'ici les garçons qui vont sauter sur l'occasion en clamant des "Meuh non, moi je n'ai jamais craqué sur un Boys Band et je trouve cette attitude particulièrement puérile!". Heureusement, j'ai la photo qui tue :Eh oui Baptiste, je sais que tu t'es trémoussé sur des airs de "Moi je m'appelle Lolita". Ah on fait moins le malin maintenant hein ?

Je propose donc de laisser nos charmantes groupies s'extasier sur des chanteurs somme toute plus proches de la réalité que nos anciens Boys Band et autres Alizées. Après tout, la politique du moindre mal conseille de tolérer le fanatisme TH afin d'éviter l'essor de mouvements "musicaux" désastreux tels que la tectonique. Comment ça c'est déjà trop tard ? Pitié, non !

samedi 15 mars 2008

Quel lien entre Shrek et Sarko ?

L'image du jour c'est la famille présidentielle Sarkozienne qui ressemble à s'y méprendre à la famille royale Shrekienne. J'ai beau ne pas vouloir parler politique, cette image est juste énorme !

mardi 11 mars 2008

Comment j'ai perdu un bras lors d'un combat d'épée

Nous nous saluons en silence. Son casque m'empêche de discerner avec précision les traits de son visage mais je perçois un regard fort et volontaire. Il a plus d'expérience que moi c'est évident, mais je suis bien décidée à mener ce combat jusqu'au bout. Nous nous tenons stables, en appui sur nos positions, l'épée pointée en avant en signe de défiance.

L'assaut est lancé : mon adversaire s'avance avec précaution, puis d'un mouvement rapide tente de m'assener un premier coup d'épée. N'étant pas surprise par ce premier affront, je pare son coup sans grande difficulté et me place à bonne distance pour l'atteindre. Il est sur ses gardes, prêt à réagir au quart de tour. Je lance alors une première attaque vers son épaule, il évite mon coup mais est un peu déséquilibré et se replace mal. J'en profite pour le viser à nouveau. Je bondis en avant, tenant l'épée à bout de bras. Il se recule en un éclair, puis contre-attaque avec une rapidité surprenante. Touchée ! Je pousse un cri de douleur... mon bras !

Voilà, c'était la version romancée de mon histoire. Dans les faits, mes cours d'escrime sont beaucoup moins romanesques, mais réellements palpitants. Trois séances gratuites, j'y ai eu droit grâce à mon Ecole... et j'y ai pris goût ! J'avance, j'attaque, je feinte, je recule, j'évite, je saute. Je me prends pour une héroïne d'un film de cape et d'épée, je dirige une troupe de valeureux chevaliers, je me bats en duel contre un vil ennemi. Touchée, je continue la bataille, je place le devoir et l'honneur bien avant ma propre vie... Il est agréable de se croire dans un de ces scénarios fantastiques, d'avoir l'impression de mener une lutte sensationnelle pour la défense de nobles causes. Je me sens fière de finir en sueur, crevée, esquintée, mais avec la conviction d'avoir bien combattu. Et j'attends alors avec impatience la séance suivante.

Malheureusement pour moi, les trois séances d'essai sont maintenant terminées et je ne suis pas sûre de pouvoir continuer, les tarifs n'étant pas négociés. Ma déception est donc à la hauteur de mes illusions. Pourtant, je suis sûre d'une chose : ce sport est passionnant et je sais que tôt ou tard je me battrai à nouveau en duel dans un cours d'escrime. Après tout, quand on aime manier l'épée on ne rend pas les armes aussi facilement !

jeudi 6 mars 2008

Ave Nouvelle star, moritori te salutant

Ceux qui ne sont pas au courant ne connaissent pas leur chance : les castings de la nouvelle star ont débuté ! Et apparemment, assister à cette émission est devenu une institution.

Moi qui souhaitait aller boire un verre avec des amis ou voir un film au ciné, mes projets ont été réduits à néant par ces simples mots "Non, ce soir c'est la nouvelle star!" Très bien très bien. Je laisse tomber les armes. Voyons ce qu'elle a de si spécial cette émission, qui selon les dires n'a rien de comparable aux autres Popstar et StarAc.

A 20h50 précises un Mercredi soir, l'émission commence. Mes colocataires sont aux taquet : il ne faut rien rater ! Un nouveau jury a été mis en place pour l'émission de cette année. Alors que nous débatons sur la couleur de rouge à lèvre de Lio ou sur le charme du chanteur Sinclair les sélections commencent. Et à ce moment là mes oreilles en prennent un coup.


Il y a ceux qui font les clowns pour passer à la télé, déguisés en Clo Clo un téléphone à l'oreille en chantant "le téléphone pleure", il y a celles qui lancent des regards coquins audacieux à la fin de chaque couplet pour se mettre le jury dans la poche (et parfois ça marche!), ceux qui balancent un petit air de guitare pour se mettre directement dans l'ambiance... et il y a les autres !

Qui sont les autres ? Ce sont celles qui se lancent dans un magnifique "All by myself" qui détruit les tympans. Est ce dû à une cure intensive de Bridget Jones ? Ont elles pour ambition de ressembler à Céline Dion ? Quoi qu'il en soit, l'effet "je chante une chanson super difficile pour prouver que je suis une bonne chanteuse" est loupé, tout ce petit monde s'étant fait éjecter sans scrupule pour le plus grand bonheur des téléspectateurs qui regardent en riant le Best Of. Et puis il y a la dernière catégorie, ceux qui ont "tout donné" dans leur chanson, qui ont révélé "tout leur talent" disent ils, les larmes aux yeux, mais ne sont pas parvenus pour autant à chanter une seule note juste. C'est sur ceux là que le jury s'amuse le plus, répliquant des "non mais arrête ça maintenant, va faire autre chose!" ou encore des "toi tu ne seras jamais chanteur et encore moins coiffeur!". C'est gratuit.

Le jury a changé, les répliques sont peut être un peu moins cinglantes (quoi que...), mais c'est toujours la méchanceté gratuite qui attire les téléspectateurs. Ici Lio fait mine de s'écrouler de dépit, au nez et à la barbe de celui qui chante, là André Manoukian n'hésite pas à arrêter un gars en plein milieu de sa chanson sous prétexte que c'est trop mauvais... Et c'est sans parler des présentations larmoyantes des personnes qui vont de faire refouler en deux secondes chrono "la chanson c'est toute ma vie, elle m'a permis de m'en sortir..." et qui explosent ensuite en larmes sur une petite musique de fond.

Il n'y a pas à dire, si nous regardons les castings ce n'est pas pour découvrir la future nouvelle star. C'est pour assister au spectacle : la mise en scène des candidats qui tentent tant bien que mal de déclamer leur plaidoyer avant d'être jugés et qui reçoivent ensuite les félicitations ou le coup de grâce du jury. On imagine un peu l'arène avec le discours des gladiateurs devant César "Ave Caesar, morituri te salutant" ("Avé César, ceux qui vont mourir te saluent") et la tension palpable avant que l'empereur ne lève ou ne baisse son pouce en signe d'acquittement ou de mise à mort. C'est à ce même spectacle que nous assistons aujourd'hui.

Il faut se rendre à l'évidence, le succès d'"A la recherche de la nouvelle star" n'est absolument pas dû aux talents de chanteur des éventuelles futures stars, mais à la mise en scène du jugement du jury. Voyons alors si le changement de jury aura été judicieux...

mardi 4 mars 2008

Here's a tip : why not walk ?

Et voici la photo du jour, prise à Londres en mai dernier par mon amie Sophie (spéciale dédicace)!
Ah la pub, la pub, c'est vraiment trop fort...

lundi 3 mars 2008

Soyez clairvoyants : portez des lunettes !

Le verdict tomba lors de l’une de ces journées pluvieuses du mois de février : moi, Caroline, 21 ans, atteinte de légère myopie, devais désormais porter des lunettes. Vision d’horreur ! Et toute la journée qui plus est ! Clairement, cette nouvelle ne me réjouissait guère, mais il fallait être lucide : j’avais besoin de lunettes.
En arrivant chez l’opticien, je commence à me sentir mal, voire à déprimer. Je vois des montagnes de montures mais ne parviens à en imaginer aucune sur mon nez. Je remarque qu’elles ont toutes la même forme, rectangulaire. Alors que je fais part de ma remarque à la vendeuse, celle-ci m’explique que c’est une question de mode, et que la tendance devrait s’inverser d’ici peu. En clair, elles seront « out of fashion » en un clin d’oeil ! Génial…

J’ai toujours eu un problème avec la mode et les lunettes en général. Déjà avec les lunettes de soleil. Ma première erreur de style survint à l’adolescence, lorsque, dans ma grande naïveté, je crus qu’une seule paire de lunettes de soleil pouvait suffire, été comme hiver. Je portais alors mes lunettes de ski à la plage, les trouvant confortables. Le problème c’est qu’à l’époque c’était la mode des minis : minis maillots, minis jupes, minis hauts… et minis lunettes ! Rien à voir avec les miennes ! Plusieurs années après, je me décidais enfin à acheter des petites montures aux verres noirs alors que tout le monde venait de passer aux multicolores (est-on mieux protégé du soleil avec des verres verts ?). Et maintenant que je me suis habituée à mes petites lunettes, voici le retour des lunettes mouches, celles qui cachent la moitié du visage… Décidément les lunettes, la mode et moi, ça fera toujours trois !

Revenons au magasin. Devant toutes ces montures je suis sceptique. Laeticia Hallyday a un visage lumineux avec son sourire et ses belles lunettes noires, mais sur moi rien à voir ! La vendeuse me dit de faire des essais pour me forger une opinion. Voyez vous, me dit-elle, c’est à vous de voir celles qui vous conviennent le mieux. Certes, mais enfin pour le moment c’est pas clair, devant tout ce choix je n’y vois plus rien.

Je les essaie alors une à une, prenant tour à tour un visage d’intello, de starlette, de vieille, ou pire encore de femme rigide à la « super Nanny ». Si ça continue c’est tout vu, je mettrai des lentilles ! Mais peu à peu je me fais à l’idée de porter des lunettes. Vu de loin ça passe, et de près ce n’est pas si mal… La vendeuse m’indique une nouvelle monture : « Et celle là vous l’avez vue ? » « Non ». Je l’essaie. C’est une monture à verre percé, ce qui signifie que les verres n’ont pas de contour métallique, on voit juste un peu de bleu au milieu et sur les branches, cela donne un peu de couleur au visage. Visiblement cela me va plutôt bien, ça fait l’effet d’un peu de maquillage…

Finalement je ressors de la boutique avec deux paires (la seconde gratuite etc…) et un nouveau look : j’ai une touche d’originalité, un visage moins commun. En y réfléchissant, les lunettes sont comparables à un accessoire de style, elles apportent un petit quelque chose en plus. Je me demande alors quand viendra la mode des lunettes pour ceux qui n’en n’ont pas besoin. Pour moi c’est clair, ça arrivera un jour ou l’autre. En attendant, j’ai devancé la mode !

Conclusion : Fini les bigleux ! Ne soyez plus aveuglés par de mauvais présupposés et apprenez à voir clair dans le jeu de la mode : les lunettes, c’est la tendance de demain !

samedi 1 mars 2008

Tous les hommes ont besoin d'une déesse

On l'aura deviné, pour écrire un blog il faut d'abord aimer écrire, et aussi aimer être lu. C'est bien évidemment mon cas.
J'ai débuté ma longue carrière de future blogueuse ratée dans un journal, celui de mon école Audencia. Le Mine de Rien (MDR) fut le début d'une passionnante histoire d'amour avec l'administration de mon école...

Mais une fois mes beaux jours de gloire terminés le manque d'écriture s'est fait sentir. J'ai alors décidé d'écrire, quel qu'en soit le prix ! C'est ainsi que j'ai fait paraître un article dans le journal de mon père, un journal consacré aux DS. Vous ne voyez pas ? Mais si cette sompteuse voiture qui date des années 1950 ... avec une photo ça devrait aller mieux :

Bon le truc c'est que moi je suis comme vous, j'y connais rien à ces petites bêtes là (plutot grosses d'ailleurs) mais je trouvais ironique de pouvoir écrire un article qui serait lu par des passionnés de DS (eh oui, il y en a !)
Alors maintenant que je vous ai mis l'eau à la bouche, le voici ce fameux article :

Histoire d’une rencontre
Dieu créa l’homme. Mais très vite l’homme se sentit seul sur Terre et il trouva sa vie morne. Alors Dieu créa la femme. L’homme n’en crut pas ses yeux : elle était belle, intelligente, ses yeux brillaient d’un éclat malicieux… il l’adorait, c’était une déesse ! Il aimait la regarder se faire belle avant de sortir, il aimait se promener avec elle, main dans la main, et observer le regard envieux des autres hommes, il aimait par dessus tout la couvrir d’offrandes et de petites attentions. Mais peu à peu il s’habitua à la présence de la déesse, et ses attentions se firent de plus en plus rares. Il se rendit alors compte que la femme, comme toute déesse, avait mauvais caractère. Elle lui reprochait son manque d’attention et se braquait, arguant qu’il ne l’adorait plus comme avant. Elle refusa alors de sortir et l’homme devint triste de ne plus pouvoir se pavaner comme avant au bras de sa déesse.

Etait-ce le prix à payer pour ne plus vivre dans l’ennui ? Il se dit que non, et il demanda à Dieu une nouvelle déesse, avec qui il pourrait aller partout, et qui soit plus facile à vivre. Dieu refusa ce caprice humain. Alors l’homme se prit pour Dieu et construisit sa propre DS.

Il la construisit à l’image de la femme : élégante, avec des courbes généreuses et des yeux en amande. Elle était vive, très adaptable en toute circonstance, et dotée d’une véritable richesse intérieure (sièges confortables en cuir…). Mais contrairement à la femme, la DS ne se faisait pas prier pour sortir. Alors l’homme pu se promener avec sa nouvelle DS, il la présentait à ses amis et percevait leurs regards envieux, il s’en occupait et la choyait telle une déesse. Sensible à ses moindres plaintes et désirs, faisait le plein d’essence, nettoyait ses vitres, et repeignait même sa carrosserie, … elle était magnifique ! Tout cela était bien sûr fatigant et contraignant, et très vite l’homme devint moins attentionné. Un jour qu’il oublia de changer ses bougies elle lui en tint rigueur et il eut beau la prier de lui accorder sa clémence, elle refusa obstinément de démarrer. Lorsqu’il se rendit compte qu’il y avait une fuite de liquide hydraulique, il prit conscience que leur relation allait tout droit dans le fossé !

C’est alors que l’homme comprit : c’était le prix à payer pour ne pas vivre une vie monotone. Même s’il se prend parfois pour Dieu, l’homme a besoin d’une déesse pour illuminer sa vie. Et une DS a toujours quelques caprices à satisfaire…

Pour un marketing plus... noble ?

Le marketing ? Beuk, quelle horreur ! C'est de la manipulation ! Oui, oui et encore oui, le marketing permet de vendre plus cher un produit moins bon car effectivement ce n'est pas le produit en lui même que l'on vend mais bien le rêve autour...

Quelle en est la meilleure démonstration ? Qui aujourd'hui achète du Pepsi ? Pas grand monde... Pourtant lors des tests en aveugle il a été prouvé que nous préférons le Pepsi au Coca : Un vrai prodige du marketing !

Mais existe t'il un marketing plus noble ? Peut on utiliser cette science à de meilleures fins ? Supposons que nous nous servions de ces quelques connaissances pour mettre en avant des projets culturels : inciter les plus jeunes à la lecture par exemple ou encourager les étudiants à lire la presse ? Doit on penser la même chose du marketing de la littérature jeunesse que du marketing alimentaire ? Sont ils à mettre dans le même panier ?

Vous me direz sans doute : cela n'a rien à voir. D'un coté on tente d'attirer des jeunes à la culture tandis que de l'autre on ne fait que profiter de la faiblesse des gens pour abuser de leur confiance et leur faire acheter n'importe quoi !

Cependant, quelle que soit la finalité, la manipulation ne reste t'elle pas toujours de la manipulation ?
 
compteur pour blog